En énumérant une partie du bêtisier recueilli à travers champs et entourant l’artiste d’une aura toute flaubertienne, on obtient sélectionnées les étiquettes suivantes :

P.F. (disent les spécialistes) serait (conditionnel) :

• un peintre rigolo,
• un peintre naïf,
• un peintre décorateur,
• un peintre illustrateur,
• un peintre en bâtiment,
• le père de la Figuration Libre.

Une telle brassée de qualificatifs prouve amplement l’urgence de situer Pierre FRANÇOIS à sa vraie place dans l’Histoire de l’Art…

… P.F se situe hors des modes vite consommées qui firent de la F.L. le feu de paille et de bank-notes qu’elle fut. Il poursuit calmement et avec une rare détermination son chemin, dans cette volonté «impérialiste»… de vouloir occuper l’espace, tous les espaces disponibles, afin de s’en rendre maître : feuilles de canson, affiches de papier, toiles, supports divers, surfaces multiples, volets, murs d’écoles et de bâtiments publics, carrosserie et Bibliobus, cuisines par le biais des livres de recettes, enfin la moitié du poteau électrique en béton devant sa propre maison.

L’excès, toujours l’excès, chaotique et baroque, justifiant cette décision de grand conquérant pacifique pour qui l’herbe ne repousse que plus verte, magnifiée par les zébrures de son art.

Texte de SKIMAO,1988 - extrait de la préface du livre:

Pierre FRANCOIS, peintre Décorateur – Bernard DERRIEU

Edité par DAC- Conseil Général de l’Hérault

& Le centre international de documentation occitane