Si vous venez à Sète par le train, prenez le temps de regarder dans le hall de la gare le tableau qui y figure c’est «Le génie de la gare » peint par Claude Routier.

Claude Routier est né le 12 mars 1943. « Il était de Sète comme on dirait de France et il était fort étonné qu’on lui demande où était cette ville » (Anne Marie Routier). il ne quittera sa ville qu’à 27 ans pour faire carrière dans l’Education Nationale. Il voulait être pédiatre, il sera professeur d’éducation physique, pas par envie mais par besoin de gagner sa vie.

A 20 ans il reçoit en cadeau une boite de peinture : « c’est l’entrée en peinture, décisive et sans retour » (AMR). Ses premières expositions personnelles ont lieu dans les années 70.

A 41 ans, il arrête son métier de professeur pour se consacrer exclusivement à la peinture... et à l’écriture car « il souhaitait que sa peinture se lise comme un livre » (Didier Vesse).

« Ce magicien de l’image et poète des couleurs » (Marie Van Hamme) pose ses pinceaux en novembre 1999 à 56 ans et, comme dit sa femme «je le soupçonne d’avoir tiré sa révérence en novembre pour ne pas avoir eu à connaître les fêtes d’entrée à l’an 2000.»

Il revient enthousiaste de sa visite aux grottes de Lascaux, il pleure devant les œuvres de Chagall exposées à Paris. « Dali dans ses murs de Cadaqués n’a pas de secrets pour lui et il sera ébloui par Kandinsky dans sa villa musée de Munich » (AMR).

Il travaille sans modèle, sans aucun croquis préalable, ni dessin, ni gomme. Dans ses toiles, ses pastels et sur ses peintures murales, son expression est toujours spontanée, sans code, ni barrière.

Une amitié durable le lie à Pierre François, l'un des pères de la Figuration libre. Comme lui, il se sent « frère en peinture » des artistes qui l’ont précédé.