Pierre François naît en septembre 1935 d’une mère issue de l’émigration italienne, fille de pêcheur, joueuse de piano, et d’un père garagiste sétois. Il est l’aîné de cinq fils, leur terrain de jeu: la rue Lazare Carnot. Il aime Sète et ne la quittera jamais.
Il montera à Paris parce qu’il s’inscrira aux Beaux Arts, dont il ne prendra jamais aucun cours. Là, il dessine pour quelques journaux, participe à la réalisation de dessins animés publicitaires, le mot «» n’existe pas encore.
Mais Sète lui manque trop, à moins que ce ne soit son amour de toujours, Maryse Routier, qu’il épouse. Ils prennent en gérance un parc à huitres sur l’étang de Thau, il devient peintre pour son plaisir.
Sa rencontre avec Yves Rouquette l’amène à côtoyer le monde occitan, il illustre des revues, des livres et des disques.
Peintre amateur ne lui suffit plus. Après un dernier essai comme commercial chez Singer, il se lance.
Il devint PIF (il signait comme cela).
Sa rencontre avec André Benedetto le propulse dans le milieu du théâtre, ce sont les années 1970. Le théâtre est engagé, militant, et c’est ce qui lui plait. Il accepte tout, il devient alors peintre décorateur.
Plusieurs collaborations avec des troupes régionales: théâtre de la Carriera, les bouffons du Midi, le théâtre des carmes, bien sûr. Des affiches, des fresques, décoration de bus pour le département, …
Pour ce boulimique de la peinture, rien n’est anodin.
La découverte de l’acrylique l’aide à peindre sur tous les supports: plastiques, bois, toiles de jutes, …
Les expositions s’enchaînent, de fidèles amateurs le soutiennent, on aime autant l’homme que sa peinture, tous les deux sont généreux, vivants, joyeux.
Il peint Sète, bien sûr, les joutes, le canal, le boeuf de Mèze, la pêche à la daurade, et tous ces sujets ancrés dans la culture du Languedoc.
Sa peur de l’avion surmontée, il voyage: New-
Sa peinture s’enrichit, son style s’affirme.
Il aime peindre vite, il écrit aussi beaucoup et ses enveloppes sont elles aussi décorées.
Sa réputation est surtout régionale certes, mais ses œuvres sont exposées chez des particuliers dans le monde entier.
Il s’éteint en 2007, le jour de la fête des amoureux.
par sa fille: Isabelle François, à l’occasion de l’exposition rétrospective,
organisée à l’Espace Riquet à Béziers, en novembre 2009.